santé et le bien-être des animaux

Table des matières

Définition et signification de la santé et du bien-être des poissons

La santé et le bien-être des poissons sont tous deux importants, mais ce n'est pas la même chose. La santé se concentre sur la fonction physiologique, ce qui signifie qu'un corps qui fonctionne bien est synonyme de bonne santé. Le bien-être va plus loin et englobe des aspects tels que la douleur, l'anxiété et la perception. Il est donc plus compliqué de définir, de mesurer et de garantir le bien-être. En aquaculture, les poissons en bonne santé offrent des avantages en termes de durabilité environnementale, de bénéfices économiques et de responsabilité éthique. Les poissons en bonne santé ont un taux de mortalité plus faible, une meilleure utilisation de la nourriture et sont plus robustes. De plus, il est de notre responsabilité de veiller à la meilleure santé et au meilleur bien-être possible des poissons dans les exploitations. 

La science a commencé à explorer l'état de "bien-être" des poissons et a mis en évidence un réseau complexe et multidimensionnel de causes et de relations. Grâce à une meilleure compréhension des conditions préalables au bien-être (c'est-à-dire des paramètres tels que la température de l'eau ou la saturation en oxygène) et des signes correspondants (c'est-à-dire des indicateurs tels que l'état des nageoires ou le comportement alimentaire), nous pouvons nous efforcer de mesurer et d'évaluer le bien-être de manière objective. Le bien-être des animaux étant un sujet complexe, il est essentiel d'avoir une compréhension et une définition communes de ce terme. 

Loi suisse sur la protection des animaux

Les poissons élevés en aquaculture pour la production alimentaire sont protégés par la loi suisse, qui fait de leur santé et de leur bien-être une obligation. La loi fédérale suisse sur la protection des animaux (EN: Animal welfare act, DE: Tierschutzgesetz, FR: Loi fédérale sur la protection des animaux) s'applique à tous les vertébrés, y compris les poissons, et définit un bon bien-être animal (TSchG Art.3) comme : 

  • une détention et un nourrissage afin que leurs fonctions corporelles et leur comportement ne soient pas perturbés et que leur capacité d'adaptation ne soit pas trop sollicitée  
  • un comportement conforme à l'espèce est garanti
  • un état clinique sain 
  • la douleur, la souffrance, les dommages et l'angoisse sont évités 

 En outre, selon l'ordonnance fédérale sur la protection des animaux (EN: Animal welfare ordinance, DE: Ordonnance sur la protection des animaux, FR: Ordonnance sur la protection des animaux), les poissons élevés en aquaculture sont considérés comme des animaux sauvages, ainsi, ils ne sont pas considérés comme domestiqués. Les agriculteurs qui produisent des poissons ou des écrevisses, c'est-à-dire des crustacés du sous-ordre des Pleocyemata, à des fins commerciales (y compris les personnes qui transportent ces poissons et écrevisses) sont tenus de suivre une formation appropriée (DE: Fachspezifische berufsunabhängige Ausbildung, FR: Formation spécifique indépendante d’une formation professionnelle). Pour les agriculteurs actifs dans la reproduction, une autre formation est requise, par exemple pêcheur professionnel ou garde-pêche. 

Le règlement précise davantage 

  • Activités interdites chez les poissons et les écrevisses (OPAn art.23) 
  • Formation pour l'engraissement des poissons (OPAn art.85, art.97, art.197) 
  • Formation pour la pisciculture (OPAn art.27, art.97, art.196) 
  • Autorisation obligatoire pour la pisciculture commerciale (OPAn art.90)
  • Prescriptions relatives à la détention et à la manipulation (OPAn art.98, art.99, art.100) 
  • Prescriptions pour le transport (OPAn art.156) 
  • Prescriptions pour la mise à mort sans cruauté (OPAn art.179) 
En outre, les différentes directives techniques de l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires sont particulièrement utiles pour comprendre les lois et réglementations suisses relatives à l'aquaculture. 
 
Alors que la Suisse dispose d'une des législations les plus avancées en matière de protection des animaux, l'Europe dispose également d'une législation étendue. L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), par exemple, mentionne explicitement le bien-être des poissons, la directive européenne définit des normes pour les animaux d'élevage, y compris les poissons, et contient des recommandations sur le bien-être des poissons,et l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a publié des principes sur le bien-être des poissons. 

Conditions préalables à la santé et au bien-être

Les poissons ont des besoins qui doivent être satisfaits pour que l'animal soit en bonne santé et se sente bien. Ces besoins peuvent être répartis en 14 besoins fondamentaux (besoins de protection des poissons, adaptés par Stien et al. 2013, Tschirren et al. 2021): 

Les besoins primaires
Respiration
Régulation osmotique
Régulation thermique
Qualité d'eau
Hygiène
Santé
Soins corporels
Alimentation
Risques
Mouvements
Contact social
Repos
Exploration
Comportement de reproduction

des poissons sont :
permettant l’échange de gaz par les branchies
pour maintenir l'homéostasie des fluides cellulaires
pour maintenir la température du corps et un métabolisme efficace
préservée des influences abiotiques nocives (toxines, particules, gaz, etc.)
préservée des influences biotiques nocives (parasites, bactéries, virus)
préservée des maladies, des dysfonctionnements ou des malformations
Soins corporels
consommer des aliments de qualité et en quantité adéquates
éviter les risques et les blessures physiques perçus en toute sécurité
se déplacer librement
avec des congénères
repos
la recherche de stimuli externes
adopter un comportement reproducteur à l'état de maturité sexuelle

Ni la nature ni l'élevage ne permettent à un animal de satisfaire en permanence tous ses besoins, et les organismes se sont adaptés pour faire face aux changements dans l’environnement et au stress. Pour assurer son bien-être, cette capacité d'adaptation et cette résistance au stress ne doivent pas être mises à mal. 

Les zones optimales pour ces besoins dépendent de l'espèce et du stade de vie d'un poisson, en fonction de l'environnement naturel auquel l'espèce s'est adaptée au fil du temps. Cela inclut presque tous les besoins, de la régulation thermique (espèces d'eau froide vs espèces d'eau chaude) à l'alimentation (poissons en croissance vs poissons d'élevage) en passant par les contacts sociaux (poissons en banc vs poissons solitaires). Pour les pisciculteurs, il est donc important de comprendre les besoins spécifiques à l'espèce et à l'âge des poissons dans leur élevage. 

Indicateurs de santé et de bien-être

Les poissons présentent des signes de bonne ou de mauvaise santé et de bien-être. Il incombe au pisciculteur, au vétérinaire et au biologiste de reconnaître ces signes et d'être en mesure d'identifier et d'éliminer les causes d'une dégradation de la santé ou du bien-être. Les deux principaux groupes de signes sont les indicateurs physiologiques et comportementaux. 

Les indicateurs physiologiques comprennent la morphologie externe (par exemple, les lésions cutanées, l'état des nageoires, la déformation de la mâchoire), l'anatomie interne (par exemple, l'état du foie, l'inflammation intestinale, les lésions dues à la vaccination) et la physiologie interne (par exemple, le taux de cortisol, les cytokines inflammatoires, l'hématocrite). En général, les indicateurs qui peuvent être mesurés sur le terrain sont appelés OWI (operational welfare indicators), tandis que ceux qui sont mesurés en laboratoire sont appelés LabWI (laboratory-based welfare indicators). 

Les indicateurs de comportement sont des modèles de comportement chez des poissons individuels ou des groupes de poissons qui sont en corrélation avec un bon ou un mauvais bien-être. En pisciculture, les indicateurs d'une bonne santé et d'un bon bien-être des poissons sont par exemple une alimentation normale (manger avec ardeur), une nage régulière (nager calmement, en accord avec le courant de l'eau, position détendue des nageoires, utilisation régulière de l'espace), une respiration régulière (mouvements doux et réguliers de l'opercule branchial) et peu d'agressivité. Les indicateurs de problèmes de santé et de bien-être actuels ou imminents peuvent être, entre autres, des lésions, des sauts, une alimentation agressive, une désorientation ou une augmentation de la fréquence respiratoire. 

Les changements soudains des indicateurs physiologiques et comportementaux dans toute une exploitation ou dans des bassins individuels sont particulièrement importants. Il est donc essentiel pour l'éleveur de garder un œil permanent sur l'état de santé et le bien-être des poissons. 

Évaluation de la santé et du bien-être dans l’exploitation

La formation, l'évaluation et la documentation sont les trois facteurs les plus importants pour la gestion de la santé et du bien-être des animaux en aquaculture.  

La formation

L'ensemble du personnel de l'exploitation doit avoir une compréhension adéquate de la santé et du bien-être des poissons et adhérer à des normes communes qui seront suivies dans toutes les opérations quotidiennes. La législation suisse définit la nécessité de la formation : 

l'évaluation

Une norme pour mesurer la santé et le bien-être des poissons est nécessaire. Plusieurs méthodes ont été développées pour définir, mesurer et évaluer le bien-être des poissons : 

 Toutes ces différentes méthodes combinent des conditions préalables au bien-être et des indicateurs de bien-être qui peuvent être mesurés dans les établissements. Il est recommandé d’avoir un bon suivi du bien-être de manière régulière. L'objectif est d'assurer la santé et le bien-être des animaux, tant dans les conditions normales d'élevage que dans les processus de production (tri, transport, mise à mort). 

Si des tests de laboratoire ou des diagnostics sont nécessaires (parasitologie, bactériologie, mycologie, sérologie, virologie), contactez votre vétérinaire d'exploitation et/ou le centre national de diagnostic pour les poissons et les écrevisses sauvages, d'élevage et d'aquariophilie. Veuillez-vous informer minutieusement sur l'envoi de poissons morts ou vivants et d'échantillons et vous assurer que le laboratoire est informé de l'envoi entrant : 

Coordonnées de contact ::

Diagnostic des poissons
Faculté Vetsuisse de Berne
122, rue Länggasstrasse 
Boîte postale 
CH-3001 Berne 
031 631 24 65 
nafus@vetsuisse.unibe.ch 
www.vetsuisse.unibe.ch

Formulaires :

la documentation

La documentation de la santé et du bien-être des animaux dans les exploitations est essentielle. Elle permet au pisciculteur 

  • de conserver et d'enregistrer les évaluations passées 
  • d’apporter la preuve d'une bonne santé et d'un bon bien-être aux autorités publiques ou aux organismes de certification 
  • d’identifier des tendances, suivre des problèmes, évaluer des solutions

Compte tenu des possibilités actuelles, il est préférable d'enregistrer les évaluations sous forme numérique. Les fichiers Excel (publication) peuvent être adaptés à chaque établissement ou des applications Android peuvent être utilisées.  

Gestion de la santé

La gestion de la santé doit faire partie intégrante de tout élevage de poissons. Différents aspects jouent un rôle dans l'optimisation de la santé et du bien-être des poissons, que l'on peut classer en Prévention, surveillance et traitement : 

Prévention

L'objectif de la prévention est d'avoir des poissons sains (grâce à de bonnes conditions d'élevage) et d'éviter les agents pathogènes (en empêchant leur introduction dans l'exploitation). Les aspects les plus importants sont 

  • Environnement optimal : bonne qualité de l'eau avec des zones optimales pour l'espèce et le stade de vie du poisson. 
  • Alimentation appropriée : assurer une bonne nutrition et une bonne santé des poissons 
  • Protocole de biosécurité : s'assurer que tous les nouveaux entrants ne sont pas porteurs d'agents pathogènes avant qu'ils n'arrivent dans le système (fournisseurs de confiance, bassins de quarantaine isolés avec matériel, tests et traitement appropriés). 
  • Protocole d'hygiène : mesures de nettoyage/désinfection appropriées pour le personnel, le matériel et l'infrastructure 
  • • Traitements de routine : Protocole de routine pour les mesures de désinfection (par exemple, sel pour les poissons, temps de séchage pour les bassins) à intervalles appropriés 
  • Vétérinaire : visites régulières du vétérinaire 
  • Vaccination : discutez des coûts et des avantages de la vaccination avec votre vétérinaire 
  • Personnel : s'assurer que tout le personnel est bien formé et a accès à toutes les informations nécessaires. 
  • Prévention des substances toxiques : Cela implique une utilisation sûre de tous les matériaux (produits chimiques réactifs, corrosion, blanchiment, réaction possible avec la matière organique, modification des paramètres de l'eau, durée d'action) et un stockage correct des aliments pour animaux (absence de parasites, de pourriture, de champignons). 

Surveillance et traitement

Dès qu'un problème potentiel est identifié ou suspecté, il est essentiel de le traiter rapidement et efficacement. Les aspects les plus importants sont 

  • Médication (ordonnance sur les médicaments vétérinaires) : Si vous disposez d'une convention médicaments vétérinaires, traitez les poissons conformément à cette convention. Consignez tous les traitements dans le carnet de traitement obligatoire. 
  • Vétérinaire : Disposez-vous d'un moyen de communication défini et efficace (par exemple, un accord de consultation fixe ou la collecte d'informations facilitant le diagnostic, comme l'évolution du problème dans le temps) 
  • Équipement du système : les systèmes qui facilitent le traitement sont avantageux (par exemple, le biofiltre peut être temporairement contourné pendant le traitement, mise à disposition d'oxygène supplémentaire). 
  • En cas d'épizootie, rester en contact étroit avec le vétérinaire cantonal et respecter l'ordonnance sur les épizooties . 

Manipulation des poissons

Des protocoles adéquats en matière de santé et de bien-être animal sont particulièrement importants avant, pendant et après les processus de production pertinents, tels que la capture, le tri, le transport ou ou la mise à mort.. 

Capture / Tri

Le tri est une procédure régulière visant à garantir une taille de groupe homogène (pour réduire les agressions) et la capture fait partie des différentes procédures (tri, transport, mise à mort). Afin de garantir une mortalité/destruction/un stress minimum, il est essentiel de respecter le protocole à chacune des trois étapes (avant, pendant et après) : 

Avant la capture/le tri :

  • Assurez-vous que les poissons sont en bonne santé (les poissons en bonne santé résistent mieux au stress ; si nécessaire, retardez le processus jusqu'à ce que les poissons aillent mieux).
  • S'assurer que les poissons sont à jeun 
  • Organisez le processus, c'est-à-dire suffisamment de personnel, de matériel, d'espace et un protocole de procédure clair. 

 Pendant la capture : 

  • Faites en sorte que la durée soit la plus courte possible 
  • Assurer un apport d'oxygène à tout moment (et en tout point du bassin) 
  • Veiller à ce que les paramètres chimiques de l'eau restent dans les limites fixées
  • Veillez à ce que la température de l'eau soit stable (les poissons stressés peuvent réchauffer le volume d'eau réduit). 
  • S'assurer que tous les poissons sont entièrement dans l'eau à tout moment 
  • Surveillance étroite du comportement (par exemple, avaler de l'air, sauter, respirer excessivement ou nager) 
  • Utilisation de matériel qui minimise les blessures (par exemple, matériau et taille des mailles des filets) 

 Pendant le tri : 

  • Faites en sorte que la durée soit la plus courte possible (temps minimum hors de l'eau). 
  • s'assurer que toutes les surfaces en contact avec les poissons sont humides et lisses 
  • Utilisez du matériel et des infrastructures qui minimisent les blessures (par exemple, le matériau et la taille des mailles des filets, pas d'arêtes vives, des tubes droits et suffisamment grands). 

 Après la collecte/le tri : 

  • Surveillance précise du comportement (par ex. respiration, comportement d'essaimage, agressivité) : Suivi de la normalisation du comportement 
  • Détection des lésions externes (par exemple, égratignures de la peau, lésions oculaires) et de la mortalité accrue : traitement préventif et amélioration future de la procédure, le cas échéant 
  • Alimentation adaptée (par exemple, réduction (signes de stress) et récupération (signes de récupération) de l'appétit) : Suivi de la normalisation du comportement 
  • Intervalle de récupération : assurer une récupération complète 

Transport de poissons

Le transport des poissons se fait à différents stades de vie, généralement sous forme d'œufs, d'alevins ou de juvéniles. Pour garantir une mortalité et un stress minimums, il est essentiel de respecter le protocole à chacune des trois étapes (avant, pendant et après le transport) : 

 Avant : 

  • S'assurer que les poissons soient en bonne santé (les poissons en bonne santé sont plus résistants au stress, le cas échéant, le transport devrait être reporté jusqu'à ce que les poissons aillent mieux) 
  • S'assurer que les poissons aient correctement jeûné (un tube digestif vide réduit le stress des poissons et la détérioration de la qualité de l'eau) 
  • Organisez le transport, c'est-à-dire suffisamment de personnel, de matériel, d'espace et un protocole de procédure clair ; le calendrier, en particulier, est important, car les retards peuvent entraîner de graves problèmes. 

 Pendant : 

  • Veillez à ce que le transport soit le plus court possible : itinéraire le plus rapide, tous les documents à disposition 
  • Garantie de la qualité de l'eau (oxygène, température, pH (en relation avec la teneur en ammonium)) : surveillance étroite de ces valeurs et plan d'urgence si les valeurs sont hors tolérance (plan pour les retards imprévus) 

 Après : 

  • Introduction des poissons dans un système de quarantaine local : respect d'un protocole de biosécurité approprié 
  • Adaptation progressive des poissons à la nouvelle qualité de l'eau : garantir des différences minimales de température, de pH et de salinité 
  • Surveillance précise du comportement (par ex. respiration, comportement d'essaimage, agressivité) : Suivi de la normalisation du comportement 
  • Détection des blessures externes (par ex. perte d'écailles, égratignures sur la peau, lésions oculaires) et de la mortalité accrue : traitement préventif et, le cas échéant, amélioration future du transport 
  • Alimentation adaptée (par exemple, réduction (signes de stress) et récupération (signes de récupération) de l'appétit) : Suivi de la normalisation du comportement 
  • Intervalle de récupération : assurer une récupération complète 

Transport d'écrevisses

Le transport des écrevisses se fait généralement sous forme d'adultes de taille marchande pour une utilisation culinaire. Les écrevisses vivantes commercialisées en Suisse proviennent principalement de la pêche sauvage. Deux types de transport sont autorisés : le transport dans l'eau et le transport sans eau. Afin de garantir une mortalité et un stress minimums, le respect du protocole (avant, pendant et après le transport) est essentiel : 

 Avant : 

  • S'assurer que les écrevisses sont en bonne santé, les animaux présentant une agressivité élevée doivent être vendus en premier lieu. 
  • L'organisation du transport, c'est-à-dire suffisamment de personnel, de matériel, d'espace et un protocole de procédure clair ; le calendrier, en particulier, est important, car les retards peuvent entraîner de gros problèmes 
  • Préparation de documents pour l'acheteur contenant des informations écrites sur : les besoins des animaux, les soins adaptés à l'espèce, la détention conforme aux besoins des animaux ainsi que les bases légales correspondantes (OPAn, art. 111). Il faut notamment expliquer comment les animaux doivent être tués dans les règles de l'art après le transport.

Pendant : 

  • Assurer un transport aussi court que possible : itinéraire le plus rapide, tous les documents prêts 
  • Transport sans eau : l'animal doit toujours être maintenu suffisamment humide pendant le transport (p. ex. avec de la laine de bois humide). Le conteneur de transport doit être constitué d'un matériau solide qui n'est pas nocif pour la santé et qui protège les animaux contre les blessures et empêche les évasions. Les animaux doivent pouvoir prendre leur position normale dans le conteneur de transport et ne doivent pas être empilés. Le conteneur de transport doit disposer de suffisamment d'oxygène. Le transport doit être effectué de manière à éviter les variations de température et à ce que les températures maximales ne dépassent pas les exigences spécifiques à l'espèce. 
  • Transport dans l'eau : s'assurer que la qualité de l'eau est adaptée à l'espèce (oxygène, température, pH (en lien avec la teneur en ammonium), salinité (pour les espèces marines)) : surveillance étroite de ces valeurs et plan d'urgence si les valeurs sont hors tolérance (plan pour les retards imprévus). S'assurer que l'animal ne peut pas se blesser dans le conteneur de transport. L'idéal est de les transporter dans un conteneur approprié, conçu de manière à permettre un échange d'eau avec l'eau environnante.  

 Après : 

  • Les écrevisses qui ne sont pas livrées dans l'eau doivent être tuées dès leur arrivée ou placées dans un bassin de détention dès leur arrivée. 
  • Les écrevisses livrées dans l'eau doivent être tuées dans les 12 heures suivant leur arrivée ou transférées immédiatement dans un bassin. 
  • Lorsque les écrevisses sont transférées dans un bassin de réception, il convient de respecter les points suivants : Les écrevisses sont soigneusement rincées à l'eau (eau salée pour les espèces marines, eau douce pour les espèces d'eau douce) afin de les débarrasser de leurs excréments. Pendant le transport, l'ammoniac s'accumule et les écrevisses le rejettent une fois qu'elles sont sevrées. C'est pourquoi l'eau de rinçage doit ensuite être éliminée. Afin d'éviter un choc thermique et de garantir une absorption d'oxygène sans entrave, les écrevisses à longue queue doivent être immergées la queue en premier. Il convient d'observer si de l'air s'échappe des chambres respiratoires. 
  • Veiller à ce que la mise à mort ou le transfert dans le bassin d'élevage permanent en temps voulu soit documenté.

Informations complémentaires sur la détention des décapodes : Fiche thématique Protection des animaux N° 4.4 - Entreposage des décapodes marcheurs 

Mise à mort de poissons et d'écrevisses

La mise à mort fait partie de l'aquaculture et constitue un aspect important du bien-être animal. En Suisse, la mise à mort des poissons et des écrevisses est strictement réglementée par la loi. Comme les écrevisses ne disposent pas d'un système nerveux central, les méthodes de mise à mort diffèrent de celles des poissons. Pour garantir une exposition minimale, il est essentiel de respecter le protocole dans les deux phases (avant et pendant) : 

Avant : 

  • Assurer une mise en cage correcte (des tractus gastro-intestinaux vides réduisent le stress des poissons et la dégradation de la qualité de l'eau ; en outre, un dégrisement approprié est indispensable pour réduire les mauvais goûts et garantir la qualité du produit) 
  • S'assurer que tous les délais de sédimentation ont été respectés 
  • Organiser la mise à mort, c'est-à-dire prévoir suffisamment de personnel, de matériel, d'espace et un protocole de procédure clair, le calendrier étant particulièrement important, car les retards peuvent causer de gros problèmes. 

Pendant : 

Protection des poissons et des décapodes, conformément à la loi suisse sur la protection des animaux : 

  • Le personnel doit disposer de la formation et de l'expérience nécessaires (OPAn, art 177) 
  • Tous les poissons et décapodes doivent être étourdis avant d'être mis à mort (OPAn, art. 178) 
  • Les méthodes d'étourdissement sont (OPAn, art. 179a) : Pour les poissons, coup contondant/puissant sur la tête, rupture de la nuque, électricité, destruction mécanique du cerveau. Pour les décapodes : étourdissement électrique 
  • Toute souffrance inutile doit être évitée et aucun poisson ou crustacé ne doit reprendre conscience entre l'étourdissement et la mort (OPAn, art. 179b) 
  • Les méthodes de mise à mort sont (OPAn, art. 179d: saignée des poissons (coupe des branchies) ou éviscération. Pour tous les décapodes : étourdissement électrique avec mise à mort électrique ou étourdissement électrique et mise à mort dans l'eau bouillante. Pour les écrevisses à longue queue uniquement (homards, écrevisses, etc.), étourdissement électrique et destruction des centres nerveux à l'aide d'une lame tranchante. 
  • Information technique Protection des animaux n° 16.5 : Tuer les poissons dans les règles de l'art Information technique Protection des animaux n° 16.8 : Tuer les crustacés dans les règles de l'art (non publiée)

Sécurité alimentaire : 

Nutrition et alimentation

L'alimentation est un élément important de la santé et du bien-être des poissons. Cela inclut des aspects tels que 

  • Quantité et rapport de macro et micronutriments adaptés à l'espèce et au stade de vie du poisson 
  • Taille et texture des granulés adaptées à l'espèce et au stade de vie des poissons (descendants, flottants) 
  • Nature de l'aliment adaptée au système (liquide vs. solide) 
  • Des régimes alimentaires adaptés à l'espèce et au stade de vie :
    • Heures (jour, nuit, crépuscule) 
    • Intervalles (nombre de repas par jour) 
    • Volume (quantité de nourriture par repas) 
    • Distribution (accès à la nourriture pour tous les poissons) 
    • Réductions (avant/après les étapes de production, températures de l'eau augmentées/réduites) 
  • Observation précise du comportement alimentaire et réaction immédiate (en particulier en cas de changements soudains)

Votre fournisseur local vous aidera à choisir le bon aliment. Si vous n'êtes pas sûr, contactez votre vétérinaire d'entreprise pour vérifier si l'aliment est adapté.